Une petite histoire d’Antoine

Après sa très belle médaille par équipe aux Europe de Cross, nous avons cherché à connaître un peu mieux Antoine Sénard. Même s’il n’a pas souhaité revenir sur sa course de Samorin, ce petit portrait vous permettra de découvrir notre second sélectionné en bleu de l’année avec Hugo Houyez.

> Antoine, tout d’abord une petite présentation. Tu as la double nationalité. C’est papa ou maman qui a la nationalité française ?  Je suis étudiant en terminal ‘S’ à Liège en Belgique ainsi qu’athlète affilié au VAFA depuis 2 ans ainsi qu’à Seraing Athlétisme. J’ai la double nationalité via mon père qui est français, tandis que ma mère est belge.

> Tu es né et tu habites du côté de Liège, Seraing, c’est bien cela ?   J’habite exactement à Esneux, un petit village dans la province de Liège. Et vais donc m’entrainer à la piste de Seraing qui se trouve à 15min de chez moi.

> Depuis quand fais-tu de l’athlé ? As-tu pratiqué d’autres sports ou l’athlé t’a attiré de suite ? Qu’est-ce qui t’as motivé : un champion, un parent, un ami qui pratiquait ?  Je suis passé par de nombreux sports (handball, foot, tennis, karaté…) sans ‘’succès’’ pour au final arriver vers l’athlétisme à l’âge de 9 ans. Ce choix fut réalisé après un stage multisport dans lequel je m’étais démarqué lors d’une épreuve d’endurance. Je me suis tout de suite pris de passion pour ce sport qui depuis toujours m’apporte satisfaction et épanouissement personnel. Mes parents ont joué un rôle essentiel (notamment mon père) en étant sans cesse derrière moi, en m’aidant dans la recherche de plaisir et de performance.

> Parle-nous un peu de tes coachs : qui sont-ils, depuis quand…  J’ai 2 coachs en réalité : le premier est Sébastien Gérardy (ancien hurdler) et entraineur d’épreuves multiples. Il m’a accueilli au sein de son groupe à mon passage dans la catégorie minime. J’ai tout de suite accroché avec lui, par son enthousiaste et sa motivation incessante. Notre groupe s’est ensuite ‘’fusionné’’ avec celui de Francis Bertrand entraineur confirmé (et ancien entraineur de Sébastien lui-même) plus rigoureux au travail mais tout autant attachant.

> Quelles sont tes séances préférées et celles que tu vois arriver avec appréhension ?  Mes séances favorites sont celles de spécifique sur les distances estivales (800-1500) j’aime terminer ces séances rapides, souvent difficiles mais qui te mettent en confiance pour tes prochaines échéances. Les séances que j’affectionne le moins sont celles de VMA durant les entrainements sombres de l’hiver… Avant d’entamer ce genre de séances, il faut que ton mental soit au top sans quoi il te sera très compliqué de la terminer. Il s’agit par exemple de séries de 1000m à bonne allure avec très peu de récup.

> Licencié aujourd’hui à Seraing et au VAFA, tu pouvais être sélectionné en bleu ou en jaune-rouge-noir. Ton choix s’est porté vers le maillot bleu. Tu peux nous en dire plus sur ce choix, marseillaise plutôt que brabançonne

Lors de ma première année, licencié en France. On m’a tout de suite proposé de participer à des stages de bon niveau. D’abord les stages de Ligue (clin d’oeil au Touquet 2016) et puis National. Ils m’ont permis de progresser avec des gens adorables. C’est un des choix qui a motivé mon choix de couleurs : le suivi. « La France va t’aider à atteindre un niveau international tandis que la Belgique t’aidera lorsque tu seras à ce niveau international ».

> Malgré des chronos qui te permettaient d’aller au Kenya, aux mondiaux cadets, la sélection t’es refusée : comment as-tu vécu cette épreuve ?   En ce qui concerne ma non-sélection pour le Kenya j’ai appris beaucoup de choses. Que rien n’est acquis avant la ligne d’arrivée et qu’il faut aborder chaque course dans un état d’esprit positif. Prendre du plaisir dans ta pratique sportive. Je m’étais mis énormément de pression avant ces championnats (Dreux 2017) qui ne me fut que négative : après les séries je me suis mis à douter. Ces doutes qui furent confirmé lors de la finale où je finis 4ème, dépité avec un chrono anecdotique. Même si je m’y attendais, la fiche de sélection sortit et mon nom n’y était pas. Dès lors, j’avais le choix de couper ma saison ou de la prolonger. Mon choix fut vite fait et dès la semaine d’après je pris une ‘’revanche’’ sur moi-même en réalisant un bon 3’54’’ sur 1500 (3ème meilleure performance française de la saison derrière mes 3’51 »).

> Rendant 2 années aux autres prétendants, tu as créé la surprise lors du cross de sélection de Montauban en terminant juste derrière Gilavert et Khelaf. Tu y croyais ou tu y es allé pour gagner en expérience ?   Avant le cross de Gujan, j’étais partit en stage avec l’équipe de France de cross à « La Londe Les Maures » près de Hyères. J’y ai réalisé d’excellentes séances en compagnie des meilleurs Juniors et Espoirs actuel. Je me suis rendu compte après ce stage que tout était possible aux vues de ma forme présente. J’ai abordé la course très sereinement en sachant que j’étais 1ère année et qu’il m’en resterait 2 autres dans la catégorie si ça ne se passait pas bien. Le coup de feu fut donné et j’ai directement accroché les favoris ( Yani et Louis ) pour finalement terminer 3ème. Ce fut probablement ma meilleure course en cross. J’y allais un peu pour découvrir le fonctionnement du cross de qualif, mais j’en ressors très content avec cette qualification un peu inattendue à la base…

> Cet hiver on imagine que ce sera à nouveau le cross plutôt que la salle. Tu vas courir pour les titres des 2 côtés de la frontière ou te focaliser sur un pays ?   Je vais évidemment avoir comme point de mire les championnats de France de Plouay. En sachant que la semaine suivant se dérouleront les nationaux en Belgique (Bruxelles) ou j’essayerai de performer également.

> Et pour finir cet été et à moyen terme Antoine, le 1500m reste ta distance favorite ? Cet été, ma distance fétiche restera le 1500. Mais je m’essayerai également sur une nouvelle distance qu’est le 5000.

> Merci Antoine, et si tu veux ajouter un petit mot, n’hésites pas ! J’aimerais remercier mon club le VAFA pour ses soutiens sans failles. Et plus particulièrement Didier Lieven, qui me soutient dans les bons comme dans les mauvais moments.

Credits Photo 1 : FFA

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